Les points saillants de l'analyse de la Guerre d'Artsah de 2020 par Thierry Meyssan,
le lendemain du cessez-le -feu.
En 2020, le Pentagone avait planifié la guerre d'Artsakh mais il a été doublé
par les Britaniques.
Le plan initial des Etats-Unis prévoyait de pousser la Turquie à massacrer des
Arméniens puis intervenir afin de déloger Erdogan.
Or, ce plan s'est detraqué car Londres a profité de la confusion de l'élection
présidetielle américaine afin d'agir dans la région selon ses interêts nationaux.
Les Empires britanique et russe sont, depuis longtemps, dans une rivalité
pour dominer le Caucase.
Dans les années 1920, la Russie a commencé à gagner la partie lorsqu'elle s'est
emparée de l'Artsah étendant sa domination sur le Caucase.
Au vu de ce précédent historique, Londres pense aujourd'hui que récuperer
l'Artsakh pourrait lui permettre de saper l'influence russe dans la région.
Le Premier ministre britanique de l'époque, Boris Johnson qui a des racines
turques et disciple de la politique imperiale de Winston Churchil a nommé
le diplomate Richard Moore à la tête de Secret Intelligence Service (M16).
Ce dernier parle couramment le turc et s'était lié d'amitié avec Erdogan pendant
qu'il était ambassadeur britannique à Ankara (2014-2017). Il prend ses fonctions,
au M16 , le 1er octobre 2020, soit quatre jours après l'attaque azérie contre
l'Artsakh.
Richard Moore est également l'ami personnel du roi Charles III (prince des Galles
à l'époque) lui même le patron d'Oxford Center pour les études islamiques
formant des cadres de la Confrérie des Frères musulmans.
Ainsi, M16 a aidé Ankara à transférer les djihadistes syriens vers l'Artsakh, non
pour tuer des Arméniens mais des Russes.
Dans les premiers jours de combat, les Arméniens se sont héroiquement défendus,
mais le Président d'Arménie, Armen Sarkisyan, a modifié les plans de l'état-major
du pays envoyant au front des volontaires sans formation militaire. Son ordonnance
a eu pour résultât une hétacombe pour l'Armenie. Rappelons que Sarkisyan a la
double nationalité arménienne et britannique et est également un ami personnel
de Charles III.
Ce n'est que vers le 6 octobre que le Kremlin se rend compte du piège de Londres
et le lendemain Poutine appelle Erdogan pour négocier un cessez-le-feu défavorable
aux Arméniens.
Erdogan se contente du gain territorial de l'Azerbaidjan et renonce à relancer un
deuxième génocide arménien.
Pendant les pourparlers du cessez-le-feu du mois d'octobre, la priorité de V. Poutine
était d'établir ue présence militaire russe via une force de paix dans la région. Et
il l'obtient.
Le 9 novembre, le président Aliev jubile et proclame la victoire.
Les Britanniques obtiennent de nouveaux privilèges de Bakou concernant la
British Petrolium (BP) et postulent pour l'exploitation des mines d'or azéries.
Zaven Gudsuz zaven471@hotmail.com (ancien élève des collèges mekhitaristes d'Istanbul & de Sèvres)
diplômé d'économie de l'Université de Nantes en France
photo : Boris Johnson & le représentant turc , D.R.