Montreuil pleure Roger Kasparian, le photographe des Sixties qui a immortalisé Aznavour ou Ray Charles
Roger Kasparian, fils du fondateur du studio Boissière, a photographié les plus grandes vedettes de sa jeunesse. Son travail, redécouvert récemment, a été exposé à Los Angeles ou Tokyo. Un hommage lui a été rendu le mardi 27 février 2024
Par Elsa Marnette
Le 26 février 2024 à 15h05
L’œil des Sixties s’en est allé. Roger Kasparian est décédé le 15 février dernier, alors qu’il se trouvait en voyage en famille en Géorgie. Une cérémonie d’hommage se tiendra ce mardi, à l’église arménienne de Paris puis le photographe, né en 1938, sera enterré dans le sud de la France, au côté de sa mère. Sa dernière demeure se trouvera à Théoule-sur-Mer (Alpes-Maritimes) mais Montreuil reste le berceau….
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Roger Kasparian est un photographe, architecte, ingénieur et poète français d'origine arménienne, né le à Paris1 et mort le 2.
Biographie
Roger Kasparian est le fils de Hasmig Cavafian et Varastade Kasparian, rescapé du génocide arménien et photographe. Il devient photographe en 1962, après sa rencontre avec le pigiste Jean-Dominique Kieffer-Turian qui recherche un photographe pour l'accompagner. Malgré sa brièveté, c'est cette relation qui lance Roger Kasparian dans la photographie. Son travail se développe principalement dans la décennie suivante. Il se spécialise alors dans la photographie d'artistes musicaux rock et yéyé, donc la notoriété était encore limitée: Beatles, Rolling Stones3, Françoise Hardy, Jacques Brel, John Coltrane, Serge Gainsbourg, Edith Piaf, Georges Brassens, Ray Charles, Johnny Hallyday, France Gall, Ella Fitzgerald, Nina Simone, Charles Aznavour, ou encore Jacques Dutronc.
Après cette décennie, Roger Kasparian décide, face à l'inaccessibilité grandissante des artistes qui lui servaient de modèles de reprendre le studio de son père pour se consacrer à des photos d'identités ou de mariage. Cette occupation perdure jusqu'en 2011, quand le collectionneur de vinyle Alexandre Stanisavljevic réussit à convaincre Roger Kasparian de présenter ses clichés4, ce qui le mène à une exposition à Londres du 9 mai au 22 juin 2013.
Suite à cette redécouverte, il deviendra le sujet d'un grand nombre d'articles, et aura accès à une plus grande visibilité. Il fera dans les années suivantes plusieurs expositions comme en 2021 au centre du patrimoine arménien de Valence5, en 2022 au Jazz club étoile de Paris. 6, ou en 2023 à l’Espace Culturel de Théoule-sur-mer et à la mairie du 9e arrondissement de Paris dans le cadre d'une rétrospective sur Charles Aznavour7.
Publications
- Roger Kasparian (photos), Philippe Manœuvre (texte), Archives inédites d’un photographe des sixties, éd. Gründ, octobre 2014, 208 p., relié 25,6 × 29,8 (ISBN 978-2-324-00696-8).
Notes et références
- ↑ « Roger Kasparian [archive] », sur artsper.com
- ↑ « A Roger Kasparian, photographe [archive] », sur Nouvelles d'Arménie Magazine,
- ↑ « Roger Kasparian, clichés rock en stock [archive] », sur Libération,
- ↑ « Article biographique sur Roger Kasparian [archive] », sur Francetvinfo.fr,
- ↑ « Présentation de l'exposition du centre arménien de Valence [archive] », sur peuple-libre.fr,
- ↑ « Présentation de l'exposition du Jazz club étoile [archive] », 22février 2022
- ↑ Interviww de Roger Kasparian par Elise Hannart [archive]
source : wikipedia