Chaque jour dans son école à Parakar (ouest d'Erevan), la proviseure Anouch Hakobian passe devant la photo de son fils de 27 ans tué pendant les 44 jours en 2020 lors de la précédente guerre en Artsakh (Haut-Karabakh) contre l'armée azerbaïdjanaise.
La reconquête azerbaïdjanaise éclair de ce territoire en septembre 2023 a ravivé sa blessure et complique sa tâche : former des élèves "civilisés" tout en les préparant à une éventuelle guerre avec leurs voisins.
Anouch Hakobian est consciente de sa mission d'équilibriste dans un pays scandalisé par la perte de cette enclave , berceua de la civilisation arménienne,donnée par Staline , le Hitler géorgien, , à l'Azerbaïdjan.
Depuis trente ans, les conflits en Artsakh (Haut-Karabakh) ont creusé le fossé entre les deux jeunesses qui alimentent des flots de haine sur les réseaux sociaux.
Mais la proviseure Anouch Hakobian est admirable : elle veut "Eduquer les élèves pour qu'ils deviennent des personnes civilisées".
"On a traversé tant d'épreuves et de guerres, on sait comment parler aux enfants" promet la cheffe de cet établissement où les 600 élèves, âgés de 6 à 18 ans, portent indifféremment un uniforme ou les vêtements de leur choix.
sources : AFP , BourseDirect, Orange …
photo : D.R.