On connaît souvent mal la communauté arménienne, discrète, trop peut-être, victime d’un génocide en 1915 perpétré par les Turcs et qui a massivement émigré suite à ce drame. Issu de parents arméniens, Vartan Beberian est né à Gardanne, dans le sud de la France. Dans ce livre, il procède à la triple évocation de la terre de ses origines, de la France qui l’a vu grandir, et de la Marine nationale où il accompli une carrière d’officier de marine, avant de devenir inventeur.
Début des années 1920 : les parents de Vartan Berberian fuient la Turquie et se réfugient en France. Ils ont tout perdu, ou du moins l’essentiel : les leurs. Seulement armés de leur courage et de leur amour de la vie, ils s’installent dans un pays synonyme d’espoir. Là, sur cette terre d’asile, la vie change du tout au tout… et plutôt en bien pour les gens travailleurs et courageux.
Un livre d’une très grande générosité, qu’on lira à la fois comme un hommage personnel à l’Arménie et comme l’incroyable histoire d’une famille ayant échappé à l’enfer.
"Une magnifique évocation d’une famille arménienne émigrée en France dans les années 1920." – FNAC
Portrait haut en couleur d'une communauté discrète, dure au mal, travailleuse et solidaire, ces mémoires sont un hommage de l'auteur aux siens, à ses parents surtout, réfugiés en France au début des années 1920, après avoir perdu dans le génocide arménien de 1915 presque toute leur parentèle. Sa mère, Mayrig, femme au grand coeur, petite silhouette tout de noir vêtue, animée d'une douceur et d'une énergie hors pair, qui lui a inculqué le sens de l'effort et la valeur du travail. Son père, aussi, Hayrig, qui, ayant connu l'horreur des geôles turques, n'en a pas moins gardé sa joie de vivre et sa capacité d'émerveillement. Personnage biblique tout droit sorti d'un conte oriental, débordant de sagesse, ce père traverse le livre en posant sur sa famille un regard lucide et tendre, commentant les us et coutumes de cette terre d'asile, la France.
Véritable hymne à l'amour filial, mais aussi roman d'apprentissage qui retrace la réussite du jeune Vartan devenu officier de Marine puis inventeur, cet ouvrage truculent nous donne une belle leçon d'optimisme. Vartan Berberian est né en France à Gardanne, près d'Aix-en-Provence, de parents arméniens. A l'aube de ses 80 ans, il pose un regard attendri sur une vie heureuse, même si tout a commencé dans la pauvreté – cinq personnes qui s'entassent dans une cave de 9m2, à Alfortville, où tentent de revivre quelques survivants de la tragédie oubliée.
Enfant parfois humilié, il deviendra officier mécanicien de la marine française et démissionnera à 30 ans afin de mieux s'occuper des siens. Entré dans le privé, il connaît une brillante réussite professionnelle avant de monter ses propres affaires et de déposer des brevets qui feront sa fortune.
Mais ce livre est avant tout un hommage aux siens. A sa mère d'abord Mayrig au grand coeur, petit bout de femme habitée d'énergie et de douceur. A son père, ensuite, rescapé du génocide qui a connu les combats et l'horreur des prisons turques.
Scènes irréelles, poétiques, l'éclairage tendre du souvenir met en relief une humanité pauvre mais généreuse, préférant la reconnaissance et l'amour de la vie. Cette tragédie sans larmes est aussi une comédie méditerranéenne où Pagnol n'est jamais bien loin. Un exemple à méditer pour toute une génération souvent découragée parce qu'elle a tout… parce qu'elle a perdu le sens de l'effort et le secret de la joie de vivre.
Un livre qui s'inscrit en 2006 pour l'année de l'Arménie en France.
- Date de parution : 2006
- Maisons d’éditions : Anne Carriere Eds
- N° ISBN : 2843373379
- Nombre de pages : 320
- Prix éditeur : 19,29 €
Disponible directement auprès de l’éditeur en cliquant ici ou sur le lien ci-dessous :
Éditions Anne Carrière
104, bld Saint Germain
75006 Paris France
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Fax : 01 44 07 47 58
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